La préservation du patrimoine archéologique dans les alpes
Publié par Laurent Mogard, le 31 mars 2022 830
Il est largement reconnu que la connaissance et la compréhension des origines et du développement des sociétés humaines sont d'une importance fondamentale pour l'humanité dans l'identification de ses racines culturelles et sociales dans le département de la Loire.
Le patrimoine archéologique constitue l'enregistrement de base des activités humaines passées. Sa protection et sa bonne gestion sont donc essentielles pour permettre aux archéologues et autres chercheurs de l'étudier et de l'interpréter au nom et au profit des générations actuelles et futures.
La protection de ce patrimoine ne peut être fondée sur la seule application des techniques archéologiques. Elle nécessite une base plus large de connaissances et de compétences professionnelles et scientifiques. Certains éléments du patrimoine archéologique sont des composantes de structures architecturales et doivent dans ce cas être protégés conformément aux critères de protection de ces structures définis dans la Charte de Venise de 1966 sur la conservation et la restauration des monuments et des sites. D'autres éléments du patrimoine archéologique font partie des traditions vivantes des peuples autochtones, et pour ces sites et monuments, la participation des groupes culturels locaux est essentielle pour leur protection et leur préservation.
Pour ces raisons et d'autres encore, la protection du patrimoine archéologique doit être fondée sur une collaboration efficace entre des professionnels de nombreuses disciplines. Elle nécessite également la coopération des autorités gouvernementales, des chercheurs universitaires, des entreprises privées ou publiques et du grand public. Cette charte établit donc des principes relatifs aux différents aspects de la gestion du patrimoine archéologique. Il s'agit notamment des responsabilités des autorités publiques et des législateurs, des principes relatifs à l'exécution professionnelle des processus d'inventaire, d'enquête, de fouille, de documentation, de recherche, d'entretien, de conservation, de préservation, de reconstruction, d'information, de présentation, d'accès public et d'utilisation du patrimoine, et de la qualification des professionnels impliqués dans la protection du patrimoine archéologique.
La charte a été inspirée par le succès de la Charte de Venise en tant que lignes directrices et source d'idées pour les politiques et les pratiques des gouvernements ainsi que des universitaires, des professionnels et il serait également envisageable d'y intégrer des prospecteurs de métaux amateurs.
La charte doit refléter des principes et des lignes directrices de base ayant une validité globale. Pour cette raison, elle ne peut pas prendre en compte les problèmes et les possibilités spécifiques des régions ou des pays. La charte doit donc être complétée aux niveaux régional et national par d'autres principes et lignes directrices répondant à ces besoins.